Bordeaux de notre correspondant
Le rugby français peine toujours à s'organiser. Dix ans jour pour jour après son entrée dans l'ère du professionnalisme, il est pris dans une énième bisbille entre joueurs, dirigeants, clubs et équipe de France. Si la convention collective nationale signée en mars était censée clarifier les usages dans la «profession», c'est pour l'instant raté. Pour son entrée en vigueur la semaine dernière, la convention a été bafouée d'entrée par plusieurs clubs, qui ont fait jouer leurs internationaux malgré l'obligation de repos prévue par le texte.
«Unique». Jeudi, le syndicat de joueurs Provale a annoncé qu'il allait saisir la commission juridique de la Ligue nationale de rugby. Afin que les clubs concernés (Biarritz, Narbonne, Perpignan, Stade français et Toulouse) soient sanctionnés. Au départ pourtant, tout le monde se réjouissait. Après trois ans de réflexion et de réunions, le rugby français accouchait au printemps d'un texte «unique». «Cela devenait urgent, explique Marcel Martin, président du Biarritz olympique (BO), champion de France en titre, qui a participé aux négociations comme représentant des présidents de club. Le comité olympique travaillait à une convention collective nationale pour le sport et il n'était pas envisageable que les rugbymen se retrouvent avec les mêmes règles que les joueurs amateurs de badminton.»
Le texte encadre donc les relations entre les clubs et leurs salariés, joueurs et entraîneurs. Il va plus loin qu'un simple règ