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Libération

Un sauveur qui sent le soufre pour le Bétar Jérusalem

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publié le 30 août 2005 à 3h27

Jérusalem de notre correspondant

Arcadi est arrivé, le Bétar Jérusalem est sauvé. Le milliardaire russe Arcadi Gaydamak vient de racheter 100 % des parts du Bétar Jérusalem, club mythique, aujourd'hui anémique. Meïr Panigel, ancien patron du club avec Meïr Lévy, confesse qu'il a essuyé une larme mais reconnaît : «Nous avons trouvé un homme qui nous ressemble. Modeste, tranquille et timide. Un vrai mec, quoi...»

«Vrai mec», sans doute. Arcadi Gaydamak (ou Aryé Bar-Lev, en version hébraïsée), 53 ans, l'homme d'affaires d'origine russe aux passeports israélien, français, canadien et angolais et aux entreprises ténébreuses, a quitté Paris il y a cinq ans. Non sans quelques démêlés avec la justice française dans «l'affaire Falcone» où l'on retrouve les noms de Pierre Falcone, Jean-Christophe Mitterrand ou Paul-Loup Sulitzer. Le juge Philippe Courroye aimerait beaucoup entendre M. Gaydamak : une vente d'armes illégales à l'Angola serait au menu de leur rencontre. Gaydamak, lui, jure qu'il a agi «en toute légalité» et même «mis fin à une guerre civile» dans ce pays.

Prétention. Arcadi Gaydamak est arrivé, jeune homme, en Israël dans les années 70, s'est installé au kibboutz Beït-Hachita, avant de travailler comme docker à Haïfa, puis de s'embarquer comme matelot sur un navire et de ne plus y revenir jusqu'à récemment, après une escale à Marseille. Aujourd'hui, sa fortune est évaluée à quelque trois milliards de dollars qu'il administre depuis sa villa de Césarée (mines de phosphates a