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Libération

L'ardu rodage de la cohésion tricolore

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publié le 2 septembre 2005 à 3h31

Marier l'eau et le feu. Ou comment réaliser la subtile alchimie qui permettra aux basketteurs français de remplir leur contrat pour l'Euro 2005 en Serbie-et-Monténégro : décrocher le billet pour les Mondiaux de 2006 en terminant dans les six meilleurs. L'eau, c'est Antoine Rigaudeau. L'expérience de l'arrière ailier de 33 ans est là pour apporter «la froideur dans les moments chauds». Le feu, c'est Tony Parker. Le jeune meneur de 23 ans doit, de son côté, insuffler une «agressivité offensive». Reste à trouver le point d'équilibre. Pour y parvenir, le sélectionneur Claude Bergeaud n'a qu'un seul mot en tête: «cohésion».

Querelles d'ego. «Mon ambition est de redorer les valeurs collectives du sport. Le basket souffre d'un problème d'individualisation des performances, car les médias veulent à tout prix identifier le grand marqueur d'un match», regrette-t-il. En 2003, les querelles d'ego ont miné les Bleus, relégués à la quatrième place de l'Euro après une défaite contre l'Italie. Résultat: la France ne s'est pas qualifiée pour les JO d'Athènes. Claude Bergeaud a retenu la leçon: il a décidé de ne plus distribuer aux joueurs la feuille de statistiques complètes, mais seulement la dernière ligne qui recense rebonds, passes et balles perdues. «Il n'y a pas de leadership, on a besoin de tout le monde, ajoute-t-il. Seul le jeu donnera une hiérarchie.» Message reçu.

Du haut de ses 2,04 m, Cyril Julian s'en félicite: «Il n'y a pas de petit chef, le leadership est partagé, c'est bien qu