Jacup i Storustovu est un homme heureux : il est le seul agent de joueurs agréé par la Fédération internationale à travailler aux îles Féroé, dont les 46 000 habitants tiendraient dans le stade Bollaert de Lens, où leur équipe nationale joue samedi soir. Le football féroïen est amateur eux disent «semi-professionnel» , et la sélection ferme la marche dans le groupe 4 des éliminatoires du Mondial 2006 avec un point, le prix d'un nul (2-2), ramené de Chypre. William Gallas et Patrice Vieira ont donc qualifié un éventuel échec (ce qui inclut le match nul) des Bleus de «faute professionnelle». Qui sont donc les Féroïens ?
Dans le cas des Féroé, qu'est ce que l'amateurisme ?
Ils vont au boulot ou à l'école le jour. Ils s'entraînent le soir et jouent le week-end. Les meilleurs rêvent de passer pro à l'étranger : dès qu'une chance se présente, ils la prennent. Dans le groupe appelé en France, dix y sont déjà parvenus : deux en Islande, deux en Norvège, cinq au Danemark. Plus Claus Bech Jorgensen, de Coventry, qui évolue en Division One (l'équivalent anglais de la Ligue 2, ndlr). Né et formé au Danemark, lui n'a jamais vécu aux Féroé.
Quels métiers exercent-ils ?
En France, j'entends partout qu'ils sont pêcheurs. Je ne sais pas d'où ça sort. Il y a des étudiants, des employés de bureaux, des charpentiers mais pas de pêcheurs. Ni de poissonniers, d'ailleurs.
A quoi ressemble le championnat des Féroé ?
Exactement à l'inverse de ce qu'on