A Monza
Libération suit, pendant les dix-neuf Grands Prix du championnat, l'Italien Giancarlo Fisichella, 32 ans. Sur Renault, il dispute sa dixième saison de F1.
Une victoire sur n'importe quel autre circuit n'aurait sans doute pas fait plus plaisir à Giancarlo Fisichella que cette troisième place arrachée à domicile. Il faut dire qu'aucun pilote italien n'était plus monté sur le podium de Monza depuis Michele Alboreto, en 1988.
Pour récompense de ses efforts, l'Italien peu verni cette saison (Libération des 4 et 5 septembre) a reçu une véritable ovation de la foule massée au pied du podium. Le week-end avait pourtant mal commencé pour Fisichella, victime d'un blocage de roue dans son tour de qualification et rejeté à la huitième place sur la grille. Le pilote Renault savait qu'il devait réaliser une course parfaite et s'appuyer sur une stratégie irréprochable pour engranger le maximum de points face aux redoutables McLaren-Mercedes. «La course fut plutôt difficile, à cause d'un niveau d'adhérence assez bas. Compte tenu de ma position au départ, notre stratégie a parfaitement fonctionné. Nous savions que les BAR-Honda et les Ferrari allaient s'arrêter avant nous, mais nous n'étions pas certains que Trulli [sur Toyota, ndlr] en fasse autant. Heureusement, il a stoppé un tour avant moi et j'ai profité de ce décalage pour attaquer au maximum et gagner du temps.» Quelques dixièmes de seconde qui ont fait la différence et permis à Fisichella de ressortir devant son compatriote.