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Libération

Deux revenants stimulants

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publié le 6 septembre 2005 à 3h34

Les deux succès engrangés depuis le retour de Zinedine Zidane (3-0 face à la Côte-d'Ivoire le 17 août et les îles Féroé samedi) ne laissent aucun doute : le Madrilène est bien l'homme qui murmure à l'oreille des victoires oubliées et qui ­ jusqu'à preuve du contraire ­ sait danser sur le feu de Lansdowne Road, où l'Eire réceptionnera le train bleu demain. Mais Zidane n'est pas revenu tout seul. On peut même se demander s'il serait remonté dans la barque sans Claude Makelele. Le retour du Londonien a été annoncé par Zidane himself. Makelele, qui n'était ni de la victoire de 1998 ni de celle de 2000, a expliqué avoir fait l'objet d'un véritable harcèlement téléphonique de la part du maestro. Ça pose un homme.

Antidote. Dans l'oeil de Zidane, Makelele est en fait un Didier Deschamps bis : celui qui stabilise l'équipe derrière lui. Un balancier dont l'art de la compensation ­ quand le meneur de jeu plonge à gauche, Makelele fait quinze mètres de plus dans le terrain et reste plein axe ­ et du replacement lui permet de voguer l'esprit tranquille. Le joueur de Chelsea est aussi, si on l'écoute, une sorte d'antidote à ce que Zidane déteste : le foot paillettes, celui que les télés s'emploient à déréaliser à longueur de commentaires. «Je ne suis pas revenu chez les Bleus pour le côté sympa ou je ne sais pas quoi, explique Makelele. Ni pour le fun et les copains. J'ai parfois l'impression qu'on oublie les difficultés de ce sport ou que la Grèce (qui jouait un football de forge ; marqu