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Libération

Le meilleur de Pierce

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publié le 10 septembre 2005 à 3h37

Dans la chaleur moite de New York, couchée sur le ventre sur une grande serviette blanche à l'ombre d'un parasol, Mary Pierce ne fait pas une petite sieste. Elle se fait soigner un bobo dans le dos qui se prolonge dans la cuisse droite. Mais, surtout, elle profite de ces quelques moments de manipulations pour tenter d'évacuer l'extrême tension qui bloque chacun de ses gestes. En un peu plus d'une demi-heure, la Française a laissé filer le premier set de sa demi-finale contre la Russe Elena Dementieva (3-6). Il est grand temps de juguler cette hémorragie. L'air de rien, avec l'aide du kiné, Pierce ­ roublarde et expérimentée ­ vient de s'offrir une pause de douze minutes qu'elle espère bénéfique (Dementieva le lui reprochera, après le match: «Etait-elle blessée? Je ne le crois pas.»).

Face à une Russe qui n'a pas raté grand-chose au premier set, pas même ses seconds services d'oisillon, lents mais liftés, Pierce revient sur le court avec un énorme bandage sur la cuisse droite et un moral du même calibre. Bombardée en première manche, elle parvient enfin à répliquer avec la même puissance de feu. Troublée, la Russe accuse les coups et cède son service. Dans la foulée, la Française confirme le break, puis s'échappe dans ce deuxième set qui file à la vitesse des balles. En à peine plus d'une heure, séance de remise en forme comprise, Pierce égalise (6-2). Le troisième set s'annonce grandiose. Il va l'être.

Flottement. Mary Pierce se lance alors dans une chasse au break indispensab