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Libération

La Real politique: affirmer sa force de frappe financière

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publié le 12 septembre 2005 à 3h39

Madrid de notre correspondant

«Le Real Madrid favori du championnat ? Avec ce que le club dépense pour faire venir des stars, ce serait fou qu'il n'en soit pas ainsi !» Ce début d'un éditorial, publié dans le quotidien sportif espagnol Marca, illustre la puissance financière de l'institution madrilène. Car lorsque le club veut s'attacher les services d'un joueur, il y met les moyens. Le feuilleton de l'été, ce fut l'affaire Robinho, star montante du football brésilien, que son club ­ le Santos ­ ne voulait pas lâcher. Mais c'était sous-estimer l'obstination du président madrilène, Florentino Perez, poids lourd du BTP espagnol, qui, depuis 2000, s'est payé Figo, Zidane ou Ronaldo. Fin août, en jouant de mille ruses et en mettant le pactole sur la table (25 millions d'euros), il a fait venir Robinho, dont les exploits techniques ont aussitôt suscité l'enthousiasme des 80 000 socios et des médias.

L'arrivée ultramédiatisée de Robinho en cache d'autres, parfois plus coûteuses : celles du libero espagnol Sergio Ramos (31 millions), du Brésilien Baptista (24 millions) et de deux milieux uruguayens.

«Chances». Au total, pour cette saison, le Real a déboursé 91 millions d'euros pour recruter. A comparer à la somme dépensée par les vingt clubs de la Liga : 206 millions d'euros. Cette année, il est vrai, le FC Barcelone, tenant du titre, n'a pas déboursé un seul euro, satisfait de son effectif. «Avec un tel pouvoir financier, rien d'étonnant à ce que les deux frères ennemis se partagent