Au terme d'une finale à couper le souffle, le Suisse Roger Federer a remporté, dimanche soir à New York, l'US Open et son sixième titre du Grand Chelem. Son adversaire malheureux, l'Américain Andre Agassi (35 ans), lui a mené la vie dure. Avant de tomber en quatre sets (3-6, 6-2, 6-7 (1/7), 1-6). Et de rendre un bel hommage au Suisse, qui n'aura perdu que trois matchs en neuf mois. Agassi, dans le texte.
Federer et sa finale. «On est dans le tie-break du 3e set. Déjà, on sait la chose suivante : Federer élève toujours son niveau dans les tie-breaks. Je sers avec le vent dans le dos : j'utilise donc le kick (un effet accentuant le rebond de la balle, ndlr). Je sers sur son revers. Mais Federer se dit : "Ecoute, je vais te faire mal sur celle-là." Donc, il frappe son retour de service pleine ligne. Pour faire bonne mesure, il le fait pour plier le set, à six points à un. C'était trop.»
Federer et le jeu. «Pendant des années et des années, j'ai croisé toutes sortes d'adversaires. Eh bien, chacun d'eux vous ménageait une zone de sécurité, un endroit où vous pouviez mettre la balle sans qu'il vous déborde. Pas Federer. Quoi que vous fassiez, il a une réponse, une sorte de fonction : il appuie sur la gâchette, et vous êtes contraint de chercher encore. Et encore.»
Federer et la faille. «Quand vous faites quelque chose face à lui, il faut le faire à fond, complètement, du début à la fin. Tout ce que vous pouvez tenter a une durée de vie limitée, le temps qu'il opère les ajustements.»
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