Bordeaux de notre correspondant
Qui dit recrue dit espoir. Qui dit Brésilien dit fantasme. Qui dit champion du monde dit hystérie. Mais qui dit Denilson divise. Cela fait trois semaines que le joueur, à la surprise générale, a signé aux Girondins de Bordeaux. En attendant le match de samedi après-midi contre Lyon, et en espérant que ses adducteurs ne le feront pas trop souffrir, les supporters s'interrogent. Que va bien pouvoir leur offrir la coqueluche brésilienne de 1998, celui qu'on surnommait le «nouveau Zico», «l'héritier de Garrincha», le «meilleur pied gauche du Brésil», et qui, depuis, a traîné son âme en peine du côté du Bétis de Séville, de l'autre côté des Pyrénées ? Le palmarès du joueur laisse songeur : en club, rien ou presque. En équipe nationale, une Copa America, une Coupe des confédérations, une deuxième place (1998) et surtout une victoire en Coupe du monde (2002).
Travailleur. Depuis Christophe Dugarry, Bordeaux n'avait plus accueilli un tel statut dans sess rangs. Et, tout comme Dugarry, sur le côté gauche, il pourrait enchanter. Ou irriter. Dès les premiers entraînements, cet été, ils étaient près d'un millier à se masser autour des pelouses du terrain d'entraînement du Haillan pour admirer les passements de jambe du Brésilien, réputés plus esthétiques qu'efficaces. Dimanche dernier à Lens, le milieu offensif a pourtant surpris : on l'attendait dribbleur, il a brillé par ses longues passes. On l'imaginait flemmard, il n'a cessé de défendre. On le rêvait a