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Libération

La mer et ses petits

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publié le 17 septembre 2005 à 3h44

La Rochelle envoyé spécial

Le départ de la 18e édition de la Mini-Transat en solitaire désormais baptisée «Transat 6,50 Charente-Maritime Bahia» sera donné samedi à 17 h 17 de Fort Boyard. 72 bateaux de 6,50 m vont donc traverser l'Atlantique «sur une coque de noix» pour rallier les côtes brésiliennes. Pourtant, le roman d'aventures est chaque fois un peu plus cher à écrire puisque, pour la première fois dans l'histoire de cette course créée en 1977 par un marin anglais, Bob Salmon, le budget d'un bateau ­ Vector Plus, du jeune navigateur Aloys Claquin (22 ans), par ailleurs l'un des grands favoris de l'épreuve ­, approche 200 000 euros. Didier Hatereau, l'un des deux fondateurs de cette société nantaise spécialisée «dans la collecte des annonces légales d'appels d'offres publics», souligne toutefois qu'il convient de garder les proportions des choses «au regard de certains trimarans qui dépassent les 5 millions d'euros à l'année». Finies donc, les histoires de marins qui raccourcissent les pieds de mât comme on le ferait des chaises avec une scie. Michel Mirabel, qui a couru cinq éditions, note, lui, «que les bateaux sont très bien préparés et qu'il y a de plus en plus d'argent dans le circuit». D'autres navigateurs évoquent «l'inflation des coûts». Il y a encore peu de temps certains marins de la Mini-Transat tournaient la tête en signe de dégoût, en observant que l'argent allait gâter la belle histoire de cette solitaire écrite par Daniel Gilard, Damien Grimont ou Yvan Bo