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Au Décastar de Talence, les coachs descendent des tribunes

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publié le 19 septembre 2005 à 3h44

Talence (Gironde) envoyé spécial

Ils observent, crient, miment, conseillent. Au décathlon, les entraîneurs font partie du spectacle, et à Talence (Gironde) encore plus qu'ailleurs. Lors de ce prestigieux Décastar de fin de saison, qui se déroulait ce week-end, et contrairement aux championnats du monde, les coaches peuvent s'asseoir au bord de la piste. Le dialogue est donc incessant et les conseils forcément utiles au vu du nombre d'épreuves (10 chez les hommes, 7 chez les femmes) et des exigences propres à chacune.

Jusqu'à il y a deux ans pourtant, ce coaching était interdit par la Fédération internationale. «Aux championnats du monde d'Edmonton, en 2001, on a donc lancé une pétition signée par les coaches et les athlètes, de façon à ce que les choses changent, explique Jean-Yves Cochand, l'entraîneur de Romain Barras, classé 5e ce week-end. Au foot, en gym et dans tous les autres sports, l'entraîneur peut intervenir. Il n'y avait aucune justification à ce que cela soit interdit chez nous.» Depuis deux ans, la pratique est donc tolérée. Même si, dans les grands championnats, les coaches se trouvent toujours cantonnés dans une tribune, à devoir utiliser d'obscurs codes avec leurs mains.

Pour les épreuves individuelles, l'athlète est seul. Son entraîneur peut le conseiller lors des derniers entraînements, mais c'est tout. Dans une épreuve combinée qui se déroule sur 48 heures, l'échange se fait au bout de la première journée, mais aussi entre les épreuves et même entre deux sau