Samedi, en début d'après-midi, un rideau gris s'ouvre sur la finale de la Fed-Cup, qui oppose l'équipe de France à celle de Russie. Bleu le matin, le ciel s'est encombré de nuages sombres. Des gouttes de pluie menacent même de retarder la pièce en trois actes deux simples samedi, deux autres le dimanche en matinée et un double pour finir d'un spectacle au long court qui va se jouer à guichets fermés. La plupart des près de 15 000 spectateurs tentent pourtant de retrouver le parfum si particulier des Internationaux de France. Mais le printemps est loin et les premières froidures rappellent que l'été est bientôt terminé.
Miracle. C'est peut-être ce qui déroute Mary Pierce, première joueuse appelée à défier la Russe Elena Dementieva. Des deux filles, qui s'étaient affrontées dix jours auparavant à New York en quart de finale de l'US Open, la jeune Russe semble la plus fraîche et la plus en jambe. Son tennis n'a rien de génial, mais elle fait tout très correctement si on met de côté le manque de puissance de son service , toujours d'une manière solide et régulière. Dans une petite ambiance qui tarde à monter en température, les hauts et les bas de Pierce coûtent cher à la Française. Cette fois, pas question de refaire le coup de Flushing quand elle avait fait longuement appel à la kiné pour se remettre de bobos auxquels Dementieva n'a jamais cru. Après s'être fait balayer dans le tie-break du premier set (7-1), Pierce choisi pourtant de s'offrir quelques minutes d'intimit