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Libération

Deschamps décroche du Rocher

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publié le 20 septembre 2005 à 3h45

Didier Deschamps a présenté, hier, sa démission : l'ancien capitaine des champions du monde 1998 n'entraînera plus l'AS Monaco, le club où il avait débuté sa carrière de coach en juin 2001 et actuel 15e de Ligue 1 après une défaite (0-2) samedi face au Stade rennais. «Je suis un peu surpris», a commenté son président, Michel Pastor. Il est bien le seul. L'art de la communication à la mode monégasque laisse en effet perplexe.

Samedi, Pastor avait déclaré sans rire dans les colonnes du quotidien l'Equipe : «Il n'y a aucun problème entre Deschamps et moi, la confiance est réciproque.» Avant d'ajouter : «Tout cela [un jeu épouvantable, des résultats médiocres] commence à me plaire.» Quatre jours plus tôt, son coach avait affirmé : «En début de saison, il a été décidé de changer de politique de recrutement avec pour objectif la mise à zéro des compteurs sur le plan économique. Je n'ai pas sauté de joie. Mais je me suis adapté (...) La réalité, c'est que Monaco est un bon club du championnat. Mais pas un grand club. Pour deux raisons : les moyens économiques, et les résultats sportifs.»

Eviction. Deschamps reprochait donc à Pastor une vision étriquée et, surtout, de l'avoir mis devant le fait accompli. Quant au président, il ne manquait jamais l'occasion de rappeler que son entraîneur avait avalisé le recrutement précédant l'exercice 2004-2005 : 20 millions d'euros en fumée pour l'Argentin Javier Saviola (reparti depuis), le Sierra-Léonais Mohammed Kallon (reparti aussi), l'Uruguaye