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Libération

A l'Euro, les Français rebondissent face aux Serbes

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publié le 21 septembre 2005 à 3h46

L'équipe de France de basket se lançait hier dans son grand tout ou rien : l'expiation des fautes passées ou l'entrée pour longtemps dans la nuit noire, celle que la sélection grecque lui a fait entrevoir vendredi en la contenant à 14 points (14 points !) lors d'une première mi-temps en enfer. En huitième de finale de son Euro, la Serbie-Monténégro attendait les Bleus. Elle attendait Tony Parker, deux points par match (et c'est une moyenne) lors du dernier week-end. Elle attendait les shooteurs tricolores et leur pourcentage de réussite sur la ligne des lancers francs de 48,6 % ; pire encore que la statistique la plus basse (48,9 %, le Sénégal en 1998) enregistrée dans une compétition internationale depuis quinze ans.

Elle attendait un fantôme ectoplasmique, cette équipe de France tout juste capable de battre la Bosnie-Herzégovine (79-62) pour passer le cut infiniment généreux d'une première phase qui qualifiait trois équipes sur quatre. Ce duel face à la Serbie, le coach tricolore, Claude Bergeaud, l'avait fantasmé avant le début du championnat d'Europe. Il le voyait en demi-finale ou en finale, dans la légendaire salle Pionir de Belgrade, là où des générations de tireurs yougoslaves longue distance ont fait l'histoire et «cassé» le poignet droit une petite seconde avant le swoosh, le frottement suave de la balle orange glissant dans le panier.

Contre-plongée. Au lieu de ça, les Bleus jouaient leur peau au Spens Center de Novi Sad, au nord du pays ; 7 000 spectateurs quand mê