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Libération

Les Bleus veulent prolonger le miracle

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publié le 22 septembre 2005 à 3h47

Jeudi, c'est Lituanie. Quarante-huit heures après avoir éliminé la Serbie-Monténégro de Dejan Bodiroga, l'équipe de France affronte ce soir à Belgrade en quart de finale du championnat d'Europe l'étalon or du basket moderne, le réservoir inépuisable où les amoureux du jeu vont puiser leurs rêves. Le coach tricolore, Claude Bergeaud, juge les chances françaises «réelles». Il y a trois jours, repassés par la Grèce ou la Slovénie en début de tournoi, les Bleus étaient morts. La violence avec laquelle Bergeaud et ses hommes ont manifesté leur joie après la victoire (74-71) mardi dit bien l'incroyable retournement de situation. L'état de transcendance où se sont plongés ceux qui, de l'avis général, ont écrit ­ contre des Serbes qu'ils n'avaient jamais battu en compétition ­ l'une des plus belles pages du basket français.

Hercules compulsifs. Cette page, il appartient désormais aux Bleus de la mettre en perspective et de lui donner un sens. A vrai dire, à la lumière du match de Novi Sad, on a l'impression de commencer à comprendre. Antoine Rigaudeau, l'ex-maestro du basket français cassé par les blessures et qui traîne aujourd'hui ses 33 ans et sa peine à Valence (Espagne), est clairement investi en lieu et place du double champion NBA Tony Parker. Au-delà, Rigaudeau parle de «responsabilisation», exhorte chacun «à mettre son grain de sel» et fusille d'un même oeil noir tout ­ médias, membres du staff, adversaires ­ ce qui ne ressemble pas à un coéquipier. Les frères Pietrus turbin