Il s'appelle Dirk Nowitzki, il est allemand et il a prouvé durant ce championnat d'Europe que le basket est un sport individuel : vous mettez le «Bomber» de Würzburg sur un parquet avec quatre losers certifiés (du genre Mithat Demirel ou Robert Maras), et voilà l'Allemagne, victorieuse vendredi de la Slovénie, demi-finaliste de la compétition. Ils s'appellent Mickaël et Florent Pietrus, Tony Parker, Antoine Rigaudeau ou Boris Diaw-Riffiod, ils sont français, et ils ont définitivement démontré que le basket est un sport collectif : un premier tour à deux défaites (Grèce et Slovénie) et, soudain, le ciment prend. Ceux qui traînaient leur misère trouvent leur place, sèchent la Serbie-Monténégro chez elle et la Lituanie en quarante-huit heures et se présentent en demi-finale c'est pour samedi après-midi, face aux Grecs telle une machine infernale : l'étalon or du serrage de coudes et de l'exaltation défensive.
Alors, sport individuel ou collectif ? Les deux, mon colonel. Le basket, c'est la connaissance du monde. Il a tous les visages. Et c'est peu de dire que celui de l'équipe de France séduit. Florent Pietrus, comme un cri, après le magnifique succès face aux Serbes : «Vous n'avez pas le droit de ressortir un joueur en particulier.» Diaw-Riffiod, vendredi : «Tout le monde prend du plaisir. Tout le monde est sur la même longueur d'onde. C'est un immense plaisir de voir qu'on y est en même temps, qu'il y a toujours un copain pour venir t'aider.» Rigaudeau : «On ne casse pas.