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Libération

Monteiro, dans le rétro

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publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Le pilote portugais Tiago Monteiro a rallié l'arrivée des seize premiers Grand Prix de la saison, un petit record pour la F1 moderne. Au volant de sa modeste Jordan-Toyota, il est même monté sur le podium du Grand Prix des Etats-Unis, disputé il est vrai que par une demi-douzaine de monoplaces (1). Plus significatif, Monteiro est parvenu à marquer le point de la huitième place il y a quinze jours en Belgique. Pas mal pour un gars qui se voyait faire carrière dans la gestion hôtelière, au sein de l'entreprise familiale.

Mais le père de Tiago a eu la mauvaise idée de faire essayer une Porsche à son rejeton, tout juste âgé de 19 ans. «C'est un peu vieux pour se découvrir une passion, surtout dans le sport automobile. Ce fut un véritable coup de foudre et comme mes premières courses se sont plutôt bien passées, j'ai continué.»

«Sur le tas». A l'époque Tiago Monteiro n'hésite pas à tenter sa chance en monoplace, en F3, face à des adversaires qui ont derrière eux l'expérience de six ou huit ans de karting. Sur le plan financier, pas de problème, son père et quelques-uns de ses amis aident le débutant. «J'ai beaucoup souffert en piste. Je ne connaissais rien aux réglages d'une monoplace. Je ne savais pas comment doubler. J'ai tout appris sur le tas.» Ce que le Portugais, à la tête bien faite et bien pleine, n'a pas besoin d'apprendre, c'est comment convaincre les sponsors. «C'est vrai, je me suis toujours occupé de tout, le fait d'avoir commencé tard et d'avoir une formation dans la