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Libération

Valentino Rossi rajoute un sacre à son mythe

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publié le 26 septembre 2005 à 3h50

Les cloches de l'église San Lorenzo Martire de Tavullia ont dû réveiller très tôt les habitants de ce village italien perché sur les hauteurs de l'Adriatique. Ceux qui n'étaient pas déjà scotchés devant leur téléviseur. Comme à chaque fois, Don Cesare, 84 ans et curé de la paroisse depuis quarante et un ans, ne rate pas une occasion pour fêter la victoire du petit gamin du pays. Certes Valentino Rossi n'a pas gagné le Grand Prix de Malaisie, remporté par Loris Capirossi, mais sa deuxième place lui assure un septième titre mondial, le cinquième d'affilée dans la catégorie reine. Bruno Del Moro, le maire communiste de la bourgade, doit déjà être aux manettes pour préparer une fête digne de ce nom et célébrer celui qui a rendu Tavullia plus célèbre que Pesaro.

Extraverti. Car Valentino Rossi est devenu un mythe, même au-delà des circuits, alors qu'il n'a que 26 ans. Ses 77 victoires en Grand Prix font déjà de lui une légende en le plaçant en troisième position dans le livre d'or de la moto derrière Giacomo Agostini (122 victoires) et l'Espagnol Angel Nieto (90). Mais Valentino est aussi un symbole. Celui d'une réussite qui pèse plus 26 millions d'euros par an, au cinquième rang mondial des sportifs les mieux payés. Celui d'un jeune homme extraverti que les filles s'arrachent et qui transforme en or tout ce qu'il touche. Gibo Badioli, son manager, a encore de beaux jours devant lui. Le monde de la moto aussi car, avec pareil ambassadeur, jamais les courses du championnat du monde