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Libération

Alonso, héros Renault

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publié le 27 septembre 2005 à 3h51

L'Espagne s'est découvert un nouveau héros et son roi a été le premier à le féliciter. Surnommé «le petit toro d'Oviedo», Fernando Alonso a remporté, à 24 ans, son premier titre mondial des pilotes.

Ce dont Alain Prost avait rêvé, Alonso l'a fait. Dimanche il est devenu champion du monde au volant d'une monoplace 100 % Renault : un moteur élaboré dans la région parisienne à Viry-Châtillon et un châssis né dans le cerveau de techniciens anglais à Enstone dans la campagne anglaise. Le tout sous la direction de Flavio Briatore. Le manager italien, qui a eu la bonne idée un jour de 2000 de lui faire signer un contrat de longue durée, au «cul d'un camion» dans le paddock de Spa (Belgique) où Alonso venait de gagner sa première course de Formule 3 000. Exactement comme Michael Schumacher, enrôlé de la même façon et au même endroit dix ans auparavant, l'Espagnol n'a pas eu à le regretter. Ironie de l'histoire, il succède au champion allemand qui restait sur cinq titres d'affilée.

Pilote Minardi en 2001, puis pilote d'essais en 2002, l'Espagnol a été titularisé en 2003. Après avoir été le plus jeune pole man (21 ans et huit mois) et le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix (22 ans et un mois), il est logique qu'Alonso soit devenu le plus jeune champion du monde (24 ans et deux mois).

Pourtant rien n'est simple en F1. Le pilote espagnol a dû se faire violence pour dompter son tempérament de gagnant. Il y a peu, alors qu'il évoluait encore en karting, le simple fait de ne pas gagner une c