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Libération

La justice soupçonne Nike et le PSG de dribbler le fisc

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publié le 30 septembre 2005 à 3h53

Il ne manquait plus que lui. L'équipementier Nike vient de rejoindre la cohorte d'agents de joueurs, dirigeants de club et négociateurs de droits TV dans le casting des dessous du foot business. Mercredi, le parquet de Paris a délivré un réquisitoire supplétif permettant au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke, déjà en charge des transferts douteux du Paris-SG, d'élargir son enquête aux faits de «travail dissimulé». Ce feu vert vise explicitement Nike, qui aurait permis au club de verser à ses joueurs des rémunérations complémentaires nettes d'impôt et de charges sociales.

Image. Gruger le fisc, c'est l'obsession des clubs pro. «Habillage fiscal», tempère un ancien responsable du PSG, qui botte en touche au motif que les joueurs dicteraient leur loi : «Aucun n'accepterait de voir son revenu amputé de 50 %.» On connaissait déjà le rôle des agents, mis au jour dans différentes enquêtes pénales, dont les commissions dopées au franc suisse permettent toutes sortes de rétrocommissions dans les paradis fiscaux. La nouveauté vient de la mise en cause de Nike, lié par contrat d'image et d'équipement au PSG : Nike verserait aux joueurs une soulte dans un pays fiscalement tempéré ; en retour, le club verserait à Nike une compensation au motif que les joueurs ne chausseraient pas toujours des pompes siglées par une virgule... «Une suprême habileté qui peut paraître borderline», admet l'avocat d'un ancien taulier du PSG. «Un système inventé par le Bayern Munich il y a un quart de siècl