Fethard (Irlande) envoyé spécial
Dimanche, l'hippodrome de Longchamp accueille le Prix de l'Arc de triomphe. Cette année, grâce au sponsoring du groupe Lucien Barrière, la course est dotée de 1,8 million d'euros, dont 1 million promis au cheval gagnant. C'est 200 000 euros de plus que l'an dernier. Sur le plan de l'image, l'Arc avait besoin de cet effet d'annonce, mais en réalité les prix de course, qu'on appelle allocations, n'ont pas grande importance. Bien que ses rivaux japonais, américains ou dubaïotes offrent deux fois plus d'argent, l'Arc reste la course la plus rentable. Parce que la compétition hippique n'est que la minuscule partie visible d'un iceberg de plusieurs dizaines de milliards de dollars : l'élevage. Et l'Arc de triomphe est, selon les critères internationaux, la course la plus apte à désigner les futurs reproducteurs de premier plan. Il se déroule cette année sur fond de guerre ouverte entre le cheikh Mohammed al-Maktoum, Premier ministre de Dubaï et ministre de la Défense des Emirats arabes unis, et l'Irlandais John Magnier. Soit les deux plus grands propriétaires-éleveurs de pur-sang de la planète.
En course, les résultats de leurs chevaux sont sensiblement équivalents. Pourtant, l'affaire de Magnier est florissante... Alors que «Cheikh Mo» engloutit des sommes colossales chaque année, juste pour se maintenir à flot. N'y aurait-il pas quelque chose qui clocherait ? C'est ce qu'a fini par penser Maktoum, qui vient de dire haut et fort, premièrement, qu'il