Le Mans envoyé spécial

Au Mans depuis deux saisons en provenance de Kyoto, l'international japonais Daisuke Matsui, 24 ans, ne cesse de surprendre. Réputé fragile mentalement, il s'est aguerri au contact des rugueuses joutes de la Ligue 2 avant de contribuer à la montée de l'équipe sarthoise en Ligue 1. Le jeune attaquant n'est pas étranger au parcours du Mans en ce début de championnat, où l'équipe figure à la sixième place, après neuf journées et avant de se déplacer à Saint-Etienne samedi soir. Entretien avec un des deux Japonais du championnat de France de Ligue 1 (avec le Marseillais Nakata).

Comment êtes-vous venu au foot?

Au départ, je m'intéressais surtout au base-ball, qui est le sport majeur au Japon, j'y jouais de temps en temps avec mon père. J'ai commencé le football à 9 ans grâce à un ami qui m'a proposé de l'accompagner. Je n'avais pas l'idée d'être pro. Je jouais dans un petit club qui appartenait à mon école avec une section de dix-huit gamins. A ce moment-là, il n'y avait pas de centres de formation dans le pays, le foot se pratiquait essentiellement dans les écoles à travers une multitude de tournois où les clubs pro faisaient leur détection. J'ai ainsi été contacté par Kyoto.

Gamin, suiviez-vous le championnat japonais?

Je l'ai suivi dès le départ, en 1994. J'encourageais le Kashima Antlers et le Tokyo Verdy. J'avais une affection particulière pour Dragan Stojkovic, qui évoluait à Nagoya. C'était un virtuose techniquement, il me servait d'exemple.

Les étrangers