L'affiche remplit son office : faire sourciller le quidam. Sous le libellé «Basket and the City», on distingue les jambes d'une femme, gainées de Dim' Up, une paire d'escarpins aux pieds, qui bloque un ballon contre un parquet fraîchement ciré. Emblème tutélaire du basket féminin et responsable de la promotion à la Fiba Europe (Fédération internationale de basket européen), Yannick Souvré n'en prend pas ombrage. «Le basket des filles possède des vertus et des atouts, et il faut s'en servir. Le but, ce n'est pas de racoler mais de choquer. Pour avoir un peu de couverture médiatique, il faut provoquer. L'affiche a fait beaucoup parler d'elle, elle a donc atteint son but.»
Free style. Ce week-end, pour conjurer l'indifférence dans laquelle ses équipes évoluent, la Ligue féminine organisait la première journée du championnat de France sous forme d'open. Quatorze équipes, réunies au stade Coubertin à Paris pour le plus grand bonheur de leurs supporters les plus fervents. Baptiste, 11 ans, venu de Villeneuve-d'Ascq voir son équipe corriger les promues de Challes, se dit ravi de l'aubaine : «Cela nous permet de découvrir toutes les équipes en une seule fois. Dimanche soir (hier, ndlr), on saura à quoi on peut s'attendre pour la suite.» Dans une enceinte à moitié remplie, entre démonstrations de danse free style et improbables bandas, Charlène, 34 ans, supportrice esseulée de Mondeville, évoque, quant à elle, les vertus de la discipline : «Le basket féminin français évolue au plus ha