Menu
Libération

Loebis

Article réservé aux abonnés
publié le 3 octobre 2005 à 3h56

A 31 ans, Sébastien Loeb s'impose bel et bien comme le plus grand pilote de rallye que la France ait engendré. Une place sur le podium du rallye du Japon, disputé dans la région d'Obihiro, suffisait à l'Alsacien pour être sacré champion du monde pour la deuxième année consécutive. A trois courses de la fin de saison, au volant de sa Citroën Xsara, il s'est donné une marge de sécurité en terminant deuxième, derrière Marcus Gronholm (Peugeot).

Ce sacre n'a rien d'une surprise. Il y a quinze jours, lors du rallye de Grande-Bretagne, il avait volontairement renoncé à sa neuvième victoire de la saison (qui lui aurait assuré le titre) pour ne pas avoir à fêter sa deuxième couronne alors que le Britannique Michael Park, copilote de l'Estonien Markko Martin, avait trouvé accidentellement la mort. Gentleman Loeb.

Espoir. Le triomphe de Sébastien Loeb, qui compte 18 victoires en 55 rallyes disputés à ce jour, est aussi celui de cette «force tranquille», qui valut en son temps à un socialiste d'occuper l'Elysée deux septennats. Transfuge des courses de mobylettes sur ses terres alsaciennes, venu précocement aux courses de rallye ­ en 1995 dans la formule Volant rallye jeune ­, Loeb s'est très vite fait remarquer. En 1997, le magazine spécialisé Echappement l'élit «Espoir de l'année», distinction qu'obtint Didier Auriol dans les années 1980, avant de devenir le premier Français champion du monde des rallyes en 1994.

En 1999, Loeb participe à trois manches du championnat du monde des rallye