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Libération

Puerta, les mains sales

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publié le 6 octobre 2005 à 3h59

C'est le tennisman argentin Mariano Puerta qui a été contrôlé positif lors du dernier tournoi de Roland-Garros. L'Equipe, qui, la semaine dernière, avait révélé qu'un joueur avait été contrôlé positif pendant le tournoi parisien, en a dévoilé le nom hier. Puerta, finaliste surprise, battu en quatre sets par l'Espagnol Rafael Nadal après deux matchs marathons en quart et demi-finale, n'est pas exactement un perdreau de l'année, déjà suspendu neuf mois en 2003 pour usage d'anabolisants. A Tokyo (où, tête de série numéro 1, il a battu hier l'Américain Taino au deuxième tour), Puerta a affirmé n'avoir rien pris. Malgré un test et une contre-expertise ayant révélé la présence d'étiléfrine, un stimulant que l'on trouve dans des médicaments utilisés pour lutter contre l'hypotension, en augmentant le rythme cardiaque et la pression artérielle. L'hypotension n'est pas une pathologie répandue chez les sportifs en général et les tennismen en particulier, l'usage d'étiléfrine peut permettre par exemple d'entrer plus vite dans un match.

Bourrin. Actuellement dixième joueur mondial, Puerta, un gaucher de 27 ans au cou de taureau et au jeu plutôt bourrin, ne s'était pas fait particulièrement remarquer par ses résultats avant son parcours à Paris. Ses trois victoires à Palerme (1998), Bogotá (2000) et Casablanca (2005), en dix ans de professionnalisme, se voyaient moins que sa suspension. Pour sa défense, il avait évoqué la prise d'un médicament après une violente crise d'asthme. Ce qu'avait