Buenos Aires de notre correspondant
La révélation mercredi dans l¹Equipe du contrôle positif à l¹étiléfrine (un puissant stimulant) de l¹Argentin Mariano Puerta lors de la finale de Roland-Garros (perdue face à l¹Espagnol Rafael Nadal) suscite des réactions contrastées dans son pays. Certains défendent le joueur, récidiviste, qui risque la suspension à vie mais catalogué «persécuté». Gustavo Luza, capitaine de l¹équipe argentine de Coupe Davis jusqu¹en 2004, illustre bien par ses propos le contraste qui règne ici : «Je ne pense pas que l¹on puisse parler de persécution. Mais, c¹est évident, il y a une vigilance plus importante vis-à-vis des joueurs argentins, ce qui est logique à cause des antécédents. Je pense également que certains pays qui dépensent des millions de dollars dans leur tennis voient d¹un mauvais ¦il que trois joueurs d¹un pays pauvre comme l¹Argentine soient dans le Top 10.» Son successeur, Alberto Mancini, est plus réservé quand aux affirmations de l¹Equipe : «C¹est peut-être le fruit d¹une enquête mais il n¹y a pas de preuves irréfutables.» Roberto Bravo, bon joueur amateur du club de Temperley où Gaston Gaudio a été formé, estime quant à lui : «Tout le monde se dope, mais seuls les Argentins se font prendre la main dans le sac parce qu¹ils n¹ont pas les moyens d¹acheter les produits qui masquent le dopage.» Il oublie par exemple que Puerta fait tout de même partie des millionnaires en gains du tennis mondial.
Sur les vingt-six cas de tennismen professionnel