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Libération

Philippe Presti, un garçon dans le vent

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publié le 7 octobre 2005 à 4h00

Philippe Presti a découvert la voile dans les colonies de vacances du Comité d'entreprise de la Poste. Aujourd'hui, à 40 ans, il est à bord de Luna Rossa (ex-Prada), l'équipe italienne en lice pour remporter la Coupe de l'America. Dans les actes VIII et IX de la Coupe Louis-Vuitton (1), qui se déroulent jusqu'au 10 octobre à Trapani, en Sicile, le Girondin joue un peu à domicile avec sa nouvelle équipe. Son ascension au pinacle de la voile mondiale n'est due qu'à son talent. Il a suivi un parcours laborieux avant que Francesco De Angelis, le skipper de Luna Rossa, lui passe un coup de fil, au printemps, pour l'inviter à rejoindre son équipe.

Jeux olympiques. Ses premiers bords, Philippe Presti les tire sur le lac de Cazaux, en Gironde, à côté d'Arcachon. «Mon grand-père nous emmenait en camping. Il me mettait sur un petit voilier amarré. Je ne pouvais pas m'éloigner, mais je passais des journées entières sur mon navire.» Le bac en poche, il s'oriente vers la fac de sports de Bordeaux, option handball. Sa rencontre avec Luc Chollet, marin venu s'installer en Aquitaine après sa participation aux JO de Los Angeles, en 1984, change le petit ballon en dériveur. «Je n'avais pas pensé faire de la voile en compétition avant que je commence le Laser (2) avec Luc. Puis il m'a fait rêver aux Jeux olympiques. Je n'avais jamais pris l'avion avant ma première compétition en Australie. Tout est allé vite.»

La progression est fulgurante, mais, en 1992, c'est son copain d'entraînement Xavier R