Berne envoyé spécial
On se rappellera que la semaine précédant le Suisse-France de samedi (à Berne, à 20 h 45), possible dernière marche avant le Mondial allemand (lire ci-contre), Djibril Cissé affichait des manières de rosière : «L'équipe de France, c'est mon rayon de soleil. J'ai tout plein d'énergie. Oh ! Oui, j'aimerais bien mettre le but décisif puisqu'il nous enverrait en Allemagne. De là à dire que j'en rêve : non.» Le rose lui monte aux joues : «Dimanche, c'est l'anniversaire de ma fille. Ça lui fera 4 ans.» D'un geste pudique et furtif, il pointe le tatouage en lettres gothiques qui lui remonte le long de la jugulaire : «Son prénom est inscrit là. Comprenez bien, si je marque, pour elle, ce serait son cadeau.» Et puisqu'une victoire tricolore au Wankdorf de Berne poinçonnerait le billet pour la Coupe du monde 2006, la campagne des Bleus lors de ces éliminatoires virerait au conte de fées.
Auquel il faudra s'abstenir de mettre un point final puisque, comme le glisse perfidement Michel Platini : «Si les Bleus ont du mal lors des éliminatoires pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, il suffira de rappeler Zidane. Après tout, il n'aura jamais que 37 ans.» Le Camerounais Roger Milla en avait 42 en 1994 au Mondial américain. Les champions d'aujourd'hui n'ont plus d'âge.
Scories. N'empêche, Platini (50 ans) a tort de se moquer. Déjà, l'équipe de France n'a pas gagné sur le terrain sa place en Coupe du monde depuis vingt ans. Ensuite, on ne s'attaque pas à l'homme qui a permi