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Libération

Payés par le club, blessés pour la patrie

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publié le 11 octobre 2005 à 4h02

Zinedine Zidane doit-il reprendre sa retraite internationale pour ne pas pénaliser le Real Madrid ? A qui sont imputables les blessures de Thierry Henry et de David Trezeguet ? L'intérêt supérieur de l'équipe nationale doit-il passer avant celui des clubs payeurs ? «A un moment, il va falloir dire stop, répond le sélectionneur national, Raymond Domenech. J'ai fait le compte : l'année dernière, certains clubs ont joué 75 matchs. Ce n'est la faute ni des sélections ni des clubs. Et je dis: trouvons une solution tous ensemble.»

L'heure est grave. La patrie est peut-être en danger, les clubs menacés. Le match opposant la Fédération internationale (Fifa) aux clubs, et en particulier les 18 plus riches regroupés dans le G14, est de plus en plus âpre. L'enjeu ? Le pouvoir, donc l'argent. Principal point d'achoppement : le règlement Fifa qui stipule notamment que le club mettant son joueur à disposition de la sélection nationale n'a droit à aucune indemnité financière et qu'il est seul responsable pour la prise des polices d'assurance. Dans un calendrier surchargé, les blessures se succèdent inévitablement.

«Arrogance». «Il y a clairement abus de position dominante de la part de la Fifa, qui organise des matches avec des joueurs payés par d'autres, sans contrepartie en cas de blessure», répond Abbas Bayat, le président du Sporting club de Charleroi. Mais que vient faire cette modeste formation belge dans le débat ? La révolution. Le 5 septembre, Charleroi a en effet assigné la Fifa de