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Le destin animé de Raymond Domenech

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Retour sur quinze mois mouvementés du sélectionneur de l'équipe de France.
publié le 13 octobre 2005 à 4h04
(mis à jour le 13 octobre 2005 à 4h04)

A propos de sa désignation à la tête de l¹équipe de France, Raymond Domenech affirme : «Ce coup-ci, je n¹étais pas candidat.» Sauf qu¹il est allé défendre le morceau devant Claude Simonet, alors président de la Fédération française de football (FFF). Et qu¹il obtient le poste de sélectionneur des Bleus, le 12 juillet 2004. Six ans jour pour jour après le sacre mondial de l¹équipe de France au Stade de France, Domenech est intronisé. Il dit : «C¹est la fonction suprême.» Mais elle est maudite. Depuis son licenciement et jusqu¹à ce jour, Roger Lemerre (1998-2002) a toujours refusé de s¹exprimer sur sa fin de règne. Jacques Santini (2002-2004) s¹est enfoncé dans la paranoïa jusqu¹à la rupture. Domenech n¹en a cure.

Dans l¹euphorie de sa nomination, celui qui vient de passer onze années à la tête des espoirs parle de Zinedine Zidane, qui se tâte quant à la poursuite de sa carrière en bleu après un Euro 2004 qui a quand même vu Thierry Henry le dauber publiquement : «J¹entérinerais. Il y a des joueurs qui, eu égard à leur passé, ont le droit de choisir. Mon objectif n¹est pas de convaincre Zizou s¹il n¹a pas envie.» Zidane entend le message et ferme la porte. Thuram aussi. Domenech s¹enfonce : «Je voulais le convaincre pour quatre matchs.» Frédéric Thiriez, le président de la ligue : «L¹équipe de France ne se fera plus à Londres (où jouent Henry, Makelele, Vieira, Pirès, ndlr) ou à Madrid (où évolue Zidane).» Un membre de la FFF : «C¹est Aimé Jacquet qui est derrière tout ça. La d