A l'occasion des championnats du monde qui se sont achevés samedi à Leipzig, l'escrime française a plus que jamais démontré sa capacité à être l'un de ces «petits» sports individuels grands pourvoyeurs de médailles. L'escrime, qui détient le record absolu en la matière, partage avec le judo ce statut particulier de ne sortir réellement de l'ombre qu'à l'occasion des grands rendez-vous internationaux. Un an après les JO d'Athènes, la délégation tricolore revient d'Allemagne avec le plus riche bilan de son histoire, où c'est pourtant loin d'être la pénurie en matière de Marseillaise. Avec dix médailles, dont quatre en or, la France termine loin devant des nations telles que la Russie et l'Italie, où l'escrime jouit d'un statut un peu plus gratifiant que dans l'Hexagone.
Relève. Lors des précédents Mondiaux, à Nîmes, autant dire «à la maison», dix médailles furent aussi engrangées par les Tricolores, mais il n'y en eut alors que deux frappées du plus précieux métal. Auparavant, aux Mondiaux de Séoul, en 1999, la délégation française avait certes établi un record de cinq médailles d'or, mais pour un total de huit médailles seulement. A Leipzig, l'escrime française a assis un peu plus encore sa domination, brillant dans toutes les armes : épée, fleuret, sabre, dans les deux sexes et avec autant d'efficacité en duel individuel que par équipe.
Et la relève de Laura Flessel ou Fabrice Jeannet, eux-mêmes relèves en leur temps, est prête à prendre son tour. Samedi, les championnats du m