Mardi n'a pas été une bonne journée pour Benoît Zwierzchiewski, 29 ans, dit Benoît Z : interpellé à son domicile marseillais par des enquêteurs de l'Octris (Office central pour la répression du trafic de produits stupéfiants), le corecordman d'Europe du marathon a passé quelques heures en garde à vue (révélée hier par l'Equipe) avant d'être relâché dans l'après-midi. A la brigade des stupéfiants, il a dû se soumettre à des prélèvements sanguins, urinaires et capillaires dont les résultats décideront des suites judiciaires. En revanche, les produits saisis chez lui n'auraient rien révélé d'illicite.
Explications. Né à Mouscron (Belgique), Zwierzchiewski est le troisième athlète inquiété dans le cadre de l'information ouverte à Rouen pour «aide à l'usage, offre ou cession de produits dopants», étendue à l'ensemble du territoire. Le 30 mars, Mounir Yemmouni, champion d'Europe espoir 2003 du 1 500 m, et Rachid Chekhemani, tous deux sociétaires du club de Sotteville-lès-Rouen, avaient subi une garde à vue de 48 heures. Aucune charge n'a été retenue contre eux. Leur entraîneur, Hassan el-Idrissi, ancien coach de Fouad Chouki, suspendu deux ans après son contrôle positif à l'EPO aux Mondiaux 2003, avait dû également s'expliquer.
Hier matin, Benoît Z a fait une série de tests dans un laboratoire indépendant des Bouches-du-Rhône, apparemment par précaution en cas de polémique. Joint par Libération, son entraîneur phocéen, Joseph Mahmoud, ancien recordman d'Europe du 3 000 m steeple, di