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Libération

Toulouse s'affaire pour rentrer dans la cour des grands

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publié le 22 octobre 2005 à 4h12

Toulouse envoyé spécial

Un parc d'attractions a poussé sur l'île du Ramier, en périphérie de la préfecture de Haute-Garonne. Un gentil hameau avec son salon de coiffure, ses deux bars, sa boutique, son restaurant avec vue panoramique et surtout son stade de 36 500 places aux loges «prestige». «Ici c'est TFC-land», lance fièrement Hugues Henry, le directeur général du Toulouse football club (TFC). Bienvenue dans le foot du XXIe siècle où rentabilité rime avec produits dérivés. Un monde merveilleux où, comme chez Mickey, il est avant tout question de stratégie : «Un club de foot, c'est d'abord une entreprise», plaide Henry.

«Incontournable». Alors, la société anonyme sportive professionnelle (SASP) TFC muscle sa politique de grands travaux. «C'est un projet global dont le ciment reste le sportif et l'étendard est le stade, qui doit devenir un lieu de vie, enfonce le directeur général. On est humble, même si je suis fier de tout ce qu'on a construit en quatre ans. Olivier aussi.» Olivier ? Saldran, le président du club, 35 ans, le plus jeune de Ligue 1. Un jeune loup qui a le vent en poupe dans la ville rose : «Il s'est rendu incontournable», souffle-t-on au club. Ce patron d'une société de restauration multiplie les activités (eau minérale, crèches privées). Le foot ? Il est tombé dedans il y a quatre ans. Le TFC, alors moribond, est miné par les déficits, rétrogradé sportivement, débouté judiciairement, pour être finalement déclaré en faillite. C'est là que Saldran rentre en sc