Menu
Libération
Portrait

Daniel Stolzenberg, sage des cimes

Article réservé aux abonnés
Ce guide de haute montagne était une figure phare de sa profession.
publié le 25 octobre 2005 à 4h13

Daniel Stolzenberg, guide de haute montagne chamoniard de 60 ans, professeur émérite à l'Ecole de ski et d'alpinisme de Chamonix (Ensa), était le chef de l'expédition décimée mercredi au Kang Guru. Il était accompagné de son épouse, Marie-Odile, et de cinq clients, parmi lesquels Bruno Chardin, directeur des remontées mécaniques de la station des Saisies, et deux Chamoniards, Bernard Constantin et Grégory Flematti.

Daniel Stolzenberg, entré à l'Ensa en 1972, allait prendre sa retraite cette année. Alpiniste solide, il avait gravi la face nord des Grandes Jorasses et de l'Eiger, ouvert une voie en face nord du Grand Dru, en janvier 1976 avec le célèbre Walter Cecchinel... Depuis trente ans, il organisait chaque année des treks ou des expéditions avec ses clients fidèles au Népal. Avec son collègue de l'Ensa, Jean Coudray, il avait fondé et animait la fondation Yves Pollet-Villard, association pour l'aide à la formation des guides de montagne népalais. «Ce grand guide, au palmarès impressionnant, au sérieux et aux compétences reconnues, s'était pris de passion pour le Népal et ses habitants», rappelle Jean Coudray avec émotion.

Il était également expert judiciaire auprès de la cour d'appel de Chambéry, justement sur les questions d'avalanche, et chargé de mission auprès du ministère des Sports sur l'évolution des réglementations concernant les guides. «Daniel était une figure incontournable de la profession, souligne Bruno Pellicier, président du syndicat national des guides (SN