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Libération

Le Tour fait voeu de propreté

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publié le 28 octobre 2005 à 4h17

Se pourrait-il que le Tour de France 2006 soit, enfin, celui de la rupture ? S'entend, avec les comportements liés au dopage, qui colle si sûrement aux roues des vélos. Après le septennat Armstrong, sept ans d'une domination marmoréenne où un silence pesant fit force de loi, ce n'est finalement pas impossible. Lors de la présentation du tracé de la prochaine Grande Boucle hier, Patrice Clerc, le patron d'Aso (Amaury Sport Organisation), la maison mère du Tour, a tancé tout laxisme en la matière, appelant l'Agence mondiale antidopage (Ama) et l'Union cycliste internationale (Uci) à effectuer des contrôles inopinés en amont, là où les coureurs se préparent. Surtout, Patrice Clerc a promis de rompre avec la pratique, si chère aux organisateurs comme aux directeurs sportifs, consistant à vouer aux gémonies ceux qui parlaient de dopage et louer ceux qui se taisaient.

Les coureurs tels Christophe Bassons ou Erwan Menthéour, qui se sont fait mettre à l'index du peloton ces dernières années, apprécieront ce revirement. Christian Prudhomme, directeur de l'épreuve et successeur annoncé de Jean-Marie Leblanc, qui sera le directeur général du Tour pour la dix-huitième et dernière fois, abonde dans ce sens, insistant sur la nécessité de «regarder les choses en face». Il ne reste plus qu'à souhaiter que cette clairvoyance affichée hier se poursuive au-delà du 1er juillet et survive à la marée de superlatifs déversée sur le Tour dès son départ.

Quel sera ce Tour de France, riche de promesses