Si Michel Platini devait succéder à Sepp Blater à la tête de la Fédération internationale de football (Fifa) à l'issue des élections prévues avant le Mondial, l'avenir du foot sera clair sur au moins un point : l'arbitrage restera le privilège des hommes et le recours à la vidéo cantonné, au mieux, à des cas extrêmes contrairement à ce que souhaite Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). Platini a pris, sur ce classique serpent de mer, le parti de la ligne claire : «Je suis farouchement contre la vidéo-assistance et, d'une manière plus large, contre toute interférence de la télévision dans les règles de notre sport. Celles-ci sont l'apanage exclusif des instances du football et je ne vois aucune raison de changer cet état de fait», a-t-il déclaré mardi dans le cadre de la seizième édition du Sportel de Monaco, rendez-vous annuel du sport à la télé.
Ni-ni. Il y avait du beau monde aux côtés de l'ancien milieu et capitaine des Bleus pour débattre de «l'influence de la télévision sur le sport». A commencer par Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), adepte entêté du ni-ni, ce qui donne à peu près : «Le sport, s'il ne veut pas disparaître, doit s'adapter encore plus aux besoins de la télé sans pour autant perdre son âme.» Où est (encore) l'âme et comment définir les limites à ne pas franchir ? «Ne pas mettre en péril la santé des athlètes et l'esprit même du sport, ses traditions», répond vaguement le