Madrid de notre correspondant
Le Barça, le plus grand club de football de Barcelone, serait-il devenu l'étendard du nationalisme catalan ? Les dirigeants du FC Barcelone semblent en tout cas confondre de plus en plus sport et politique. Alors que le débat fait rage en Espagne sur le projet d'un nouveau statut d'autonomie pour la Catalogne, l'«Estatut» (d'inspiration nettement fédérale), le club s'en fait le chantre. Quitte à irriter une bonne partie des cadres, des joueurs et des socios du club, qui n'apprécient guère ce mélange des genres.
La semaine dernière, le Barça a intégré une plate-forme de défense de l'Estatut, tout comme l'union des fédérations catalanes, qui milite pour des sélections de Catalogne aux Jeux olympiques (hockey, foot, basket, etc.). Le 22 octobre, à l'orée du match contre Osasuna (Pampelune), une immense carte des «pays catalans» avait été déroulée sur le terrain du «Camp Nou», celui du Barça. Une telle carte, qui incluait les Baléares, une partie de l'Aragon et la région valencienne, ne pouvait que plaire aux partis nationalistes de Catalogne qui revendiquent une «réunification» de ces régions sur la base d'arguments historiques controversés.
Surenchère. L'initiative du Barça n'a pas tardé à provoquer la surenchère. Les dirigeants du FC Valencia s'étant sentis «insultés», les joueurs ont évolué quelques jours après en uniforme rouge-jaune-bleu, les couleurs de l'étendard valencien, histoire de montrer leur désaccord avec la carte du Camp Nou. Dans les