Un nul de l'Olympique lyonnais, ce soir, à Athènes, contre l'Olympiakos, couplé avec une défaite de Rosenborg face au Real Madrid expédierait les hommes de Gérard Houiller en 8es de finale de la Ligue des champions, à deux journées de la fin de la phase de poules. C'est dire la marge, énorme, dont dispose le quadruple champion de France, à l'image de celle dont il profite en Ligue 1. Etonnant ? Non. L'OL version 2005-2006, c'est 110 millions d'euros de budget pour l'année quand le Paris SG ou l'Olympique de Marseille qui viennent juste après croisent autour de 70 millions. Aucun championnat européen n'offre une telle disparité budgétaire entre le tout premier et son second.
Enjeux. Certes, les Rhodaniens ont le mérite de traduire cette supériorité financière sur les terrains. Quand l'équipe joue bien, elle met une trempe (3-0) au Real ou gagne (2-0) à Auxerre. Quand elle joue moins bien, elle bat Ajaccio (3-2) et tient le choc (1-1) à Bordeaux. Quoi que les Lyonnais fassent, ça se termine en chanson. Donc, tout naturellement, les enjeux se sont déplacés des résultats vers la manière, comme on lit l'avenir dans les entrailles d'un oiseau. Prenons Houiller, juste après la victoire de samedi devant Sochaux (1-0) : «J'aime cette folie, mais je préfère quand l'équipe contrôle davantage. C'est bien d'aller vite. Mais on n'a pas changé de tempo. Nous avons dévalé tout le match sur le même rythme.» Voilà, Houiller n'est pas content. Son capitaine, le Brésilien Claudio Caçapa, lui