«Vous avez devant vous un président heureux et conscient de la tâche à accomplir.» Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération française de football (FFF) affichait un bel optimisme au terme du conseil fédéral de la FFF, qui s'est tenu vendredi au siège de l'instance. Au menu pourtant, de quoi grimacer. Les comptes. «Nous accusons un déficit pour l'exercice 2004-05 de 9,7 millions d'euros», a-t-il annoncé, avant d'ajouter : «Nous sommes dans le cadre d'une opération chirurgicale, on vient de prendre le coup de bistouri, maintenant on purge.»
La saignée est effectivement sérieuse, préoccupante même. Et si Escalettes opte pour l'optimisme, les chiffres, eux, s'engouffrent dans le négatif : «La FFF ne va pas être demain dans la rue pour faire la mendicité», ironise-t-il.
Fuites des capitaux.
Un peu «à la rue» tout de même. Ainsi peut-on lire, au-dessus du 49 avenue d'Iéna, l'annexe de la FFF, cette immense pancarte : «A louer 683 m2 de bureaux, prestation de qualité, entièrement rénovés.» La FFF déménage, touchée comme d'autres par la crise du logement. Même si, là encore, le maître de maison s'en défend : «On ne vend pas l'immeuble pour combler un trou mais dans le souci de regrouper tout le monde», plaide-t-il en évoquant la vente du siège, un bel hôtel particulier situé au 64 bis. Avant l'été, la FFF fera ses cartons pour emménager de l'autre côté de la Seine. Quant à savoir le montant de l'économie, on nous renvoie aux architectes en charge du nouveau siège. Il n'en