Peut-être faudrait-il songer à interdire quelques épreuves des Masters Series aux têtes de série. Celui de Paris, déserté par cette population, a permis à des joueurs peu connus du grand public de se mettre en évidence. Lesquels ont offert aux spectateurs de Bercy, pas découragés par une affiche finalement trompeuse, un match d'une belle intensité.
Curiosité. Pourtant, sur le papier, l'affrontement entre Ivan Ljubicic, certes presque intouchable en salle depuis le début de l'automne (Libération du 29 octobre), et Tomas Berdych, anonyme 50e à l'ATP, n'avait pas de quoi remuer les foules. Les deux hommes ont toutefois effectué un parcours irréprochable jusqu'en finale. Avant ce duel inédit, c'est le Croate Ljubicic qui avait les faveurs des statistiques, après un début de saison indoor négocié en trombe. Mais c'est le jeune Tchèque de 20 ans qui suscitait la plus grande curiosité. Son principal fait d'armes étant d'avoir remporté le tournoi de Palerme en 2004 et de s'être posé quelques jours au 33e rang mondial, l'été dernier. Une zone du classement qu'il réintégrera ce matin puisque le Tchèque l'a emporté face à son adversaire croate en cinq manches (6-3, 6-4, 3-6, 4-6, 6-4), concrétisant sa belle semaine parisienne. C'est en prenant le service de son adversaire dans le dernier set, après avoir mené 5-4, qu'il s'est offert un premier succès significatif à sa quatrième balle de match.
«Cette victoire change mes objectifs : je peux maintenant viser le top 20 et peut-être mieux»,