Cinq abandons dans la seule journée d'hier, dont quatre chez les multicoques. La deuxième dépression annoncée dans le golfe de Gascogne a causé de beaux dégâts dans la flotte des trimarans de la Transat Jacques Vabre. Heureusement, les hommes sont sains et saufs, mais les machines ont salement dérouillé. Sodebo et Orange-Project ont perdu leurs flotteurs. Ensuite, c'est le mât qui tombe. Quant à Foncia, c'est un peu différent, car il a chaviré presque à sec de toile sous la force des bourrasques. Effet de la mer ? Du vent ?
Clavicule cassée. Certains skippers parlaient hier de «rafales à 55 noeuds». La mer croisée «et dérangée», comme le soulignait Pascal Bidégorry (Banque-Populaire), et la houle de 7 mètres ont eu raison de ces bateaux hauturiers. Les équipages d'Orange et Foncia ont été hélitreuillés par un Super-Frelon médicalisé de la Jeanne-d'Arc qui croisait, par chance, à 150 milles dans l'ouest de Brest. Damien Foxall, le coskipper de Foncia, souffre d'une clavicule cassée.
Thomas Coville (Sodebo) racontait à la vacation du jour alors que lui-même et son coskipper Jacques Vincent faisaient route vers Douarnenez à bord d'un bâtiment de pêche du Guilvinec , qu'«une vague pyramidale est passée sous le filet et a sectionné le flotteur». Le chalutier a pris en remorque la dépouille de Sodebo. «Le bateau est mort», a conclu Thomas Coville, très atteint, qui a tenu à remercier du fond du coeur les marins-pêcheurs venus le remorquer.
«Boîte de conserve». Les conditions de me