Après quatre jours de gros temps laissant sur le carreau pas moins de quatre trimarans 60 pieds et un monocoque 50 pieds (Libération d'hier), c'était l'accalmie hier dans la Transat Jacques Vabre, épreuve en double entre Le Havre et Salvador de Bahia (Brésil). A bord de Groupama 2, le trimaran de tête, on panse les plaies du bateau : «Lors d'une manoeuvre, on a cassé la barre, explique Franck Cammas. L'écoute de gennaker est passée dessous. On barre sous le vent pour l'instant et en attendant je stratifie.» Giovanni Soldini, à bord de TIM, a cassé le safran bâbord : «La mer était affreuse, c'était l'enfer. On en a un de secours, mais, avec quatre mètres de creux, bonne chance pour le changer.»
Les monocoques de leur côté ont aussi souffert le martyre, mais tout le monde regarde vers le soleil et une météo qui annonce le vrai début de la course. «On va vers le beau. On était un peu en apnée», racontait Jean Le Cam (Bonduelle), et Marc Thiercelin (ProForm), de son côté, était tout aussi content «après avoir beaucoup marché sur les murs ces derniers jours...»
Jean-Pierre Dick (Virbac) tenait toujours la tête des monocoques 60 pieds, poursuivi de près par le duo Ellen MacArthur-Roland Jourdain, qui n'était plus qu'à 12 milles hier après-midi, Ecover et Bonduelle à une portée de fusil derrière. Cheminée Poujoulat a lâché prise, contraint d'aller faire une escale en Espagne. Quant à Crêpes Whaou !, le trimaran 50 pieds qui mène le bal de cette classe, il a vu sa cuve à fioul arraché