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Libération

Les Bleus s'arrachent outre-mer

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publié le 10 novembre 2005 à 4h30

Jamais en un siècle d'histoire, l'équipe de France n'avait joué aux Antilles, inépuisable réservoir de talents pour tout le sport tricolore. En solidarité avec les familles des 152 victimes du crash aérien du 16 août, l'oubli a été effacé, hier après-midi (le soir en métropole), dans le stade Dillon de Fort-de-France (Martinique). Mais que les 16 000 spectateurs ont eu chaud, au propre comme au figuré, les Bleus étant menés 2-0 à la mi-temps avant de s'imposer finalement par trois buts face à une équipe du Costa-Rica privée de six titulaires, dans un match amical préparatoire pour le Mondial 2006.

Outre sa charge émotionnelle, la rencontre devait aussi apporter quelques éléments de réponse à Raymond Domenech. Notamment sur la question en stand by jusqu'en mars : Barthez ou Coupet ? Le portier de l'OM n'a pas vraiment réussi son retour chez les Bleus, battu dès la 14e minute par l'attaquant Alavaro Saborio, suite à une erreur d'appréciation de la défense. Puis nettement «troué» à la 41e par Fonseca. A la mi-temps, Domenech constate : «Manque de rigueur et d'agressivité. Mais il y a des solutions.» Les Bleus les trouveront en partie, laborieusement et après bien des tâtonnements. D'abord grâce à un autre revenant, Nicolas Anelka, un des sept Antillais alignés d'entrée sur la pelouse martiniquaise. Après sa longue cure d'abstinence, le joueur de Fenerbahçe a surdémontré son envie des Bleus, leur redonnant un peu d'espoir peu après la reprise, à la 49e, malgré une double position