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Libération

L'Allemagne cash son jeu

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Samedi, la France affronte amicalement le pays organisateur du Mondial 2006.
publié le 12 novembre 2005 à 4h32

L'Allemagne, qui rend une visite amicale samedi soir aux Bleus à Saint-Denis (en direct à 21 heures, sur TF1) est en passe d'inventer un truc extraordinaire : le football virtuel. Déjà, on n'est pas tout à fait sûr d'avoir vu la Mannschaft à l'oeuvre à Bratislava début septembre (défaite en Slovaquie 0-2), pas plus qu'à Istanbul (1-2) ou Hambourg (triste victoire 1-0 devant la Chine) le mois suivant. Ensuite, elle se trimbale un sélectionneur qui vit trois semaines par mois à Auntington Beach, en Californie : l'ancien attaquant international Jürgen Klinsmann, l'homme dont Claude Le Roy disait «il est plus intelligent qu'il n'est fort», et qui brandit son abonnement aux chaînes satellitaires ou envoie au feu son adjoint Oliver Bierhoff ­ comme on fait parler un hologramme ­ pour atténuer la mitraille de critiques dont il est l'objet.

Honte. Le Mondial allemand qui s'ouvrira le 9 juin prochain a été pensé comme (et sera) une cash machine comme le sport n'en a jamais vu. Adidas a bouclé tous les accès, mais ça n'a pas empêché Puma d'annoncer la semaine dernière une progression «à deux chiffres» de la croissance de son «activité football» en 2006. Reste une contrariété, la faiblesse d'une Mannschaft dont personne ne voulait après l'Euro 2004 et la démission d'un Rüdi Völler horrifié par la faiblesse de ses hommes pris un par un. Klinsmann s'y est collé. Outre-Rhin, il s'est dit que son sponsor personnel, Eurocard, n'y est pas pour rien. Si c'est vrai, ça dit à peu près tout ce qu