Nantes envoyé spécial
Paradoxalement, malgré la déculottée reçue au stade de La Beaujoire, l'équipe du Canada conservera un bon souvenir de son bref séjour à Nantes. «Où nous avons été mieux accueillis hors du terrain que sur celui-ci», soulignera le coach pince-sans-rire Ric Suggitt (successeur de l'Australien David Clark au lendemain de la Coupe du monde), faisant ainsi allusion aux crétins qui ont sifflé, à deux reprises, l'arrière Derek Daypuck, quand il tentait un but de pénalité. «Des pénalités d'autant plus méritées, ajoute l'entraîneur des Canucks, qu'elles venaient récompenser des actions qui nous avaient vus multiplier les temps de jeu, jusqu'à pousser les Français à la faute.»
«Marge de progression». Il y a un an il est vrai, à la même époque (le 13 novembre), son équipe se faisait désintégrer, 70 à 0, par les champions du monde anglais. «Rien à voir avec le match d'aujourd'hui, assure Ric Suggitt, malgré l'ampleur du score, nous nous sommes améliorés. Il n'est jamais plaisant de perdre, mais je suis fier de ce que les joueurs ont démontré face à la France, qui pointe au troisième rang de la hiérarchie mondiale. Il est évident que notre marge de progression reste considérable, mais j'ai confiance dans la mesure où je peux compter désormais sur tous les joueurs canadiens sélectionnables.»
Parmi ceux-ci, Mike James, bien sûr, double champion de France avec le Stade français, qui fêtait à Nantes sa 51e sélection. «Je dirai que le match a été très serré jusqu'au coup d'e