Menu
Libération

Gay Games : Paris n'aura pas non plus les Jeux de 2010

Article réservé aux abonnés
publié le 15 novembre 2005 à 4h34

Paris n'est décidément pas voué aux Jeux. Cinq mois après le cruel échec de Paris 2012, Paris 2010 a été à son tour blackboulé. La capitale n'organisera donc pas les VIIIe Gay Games. Ainsi en ont décidé à Chicago (ville hôte des Gay Games 2006), les 65 délégués de la Fédération Gay Games (FGG) qui, dans la nuit de dimanche à lundi (heure française) ont élu Cologne (Allemagne). «On est franchement déçu, mais on a fait le maximum», lâche-t-on, beau joueur, au comité de candidature parisien. Même si depuis plus de deux ans, on avait rêvé de voir la place de la Bastille transformée en village olympique.

«Acte politique». Cette candidature fut discrète. Pas de Luc Besson, d'inspecteurs reçus comme des chefs d'Etat ou de Bébel vantant les mérites du futur tramway parisien. Et pour cause : ces Jeux-là ne sont que de lointains cousins de ceux de Pierre de Coubertin. «Il s'agit d'un événement festif autour du sport, ouvert à tous, sans sélection préalable, doublé d'un acte politique la lutte contre la discrimination dans le sport», résume Evelyne Chenoun, coprésidente de Paris 2010. Ancienne volleyeuse internationale, Evelyne Chenoun regrette que le sport demeure l'un des rares domaines où l'homophobie persiste : «Si tant de clubs gays et lesbiens existent ce n'est pas pour rien.»

Nés en 1982 à San Francisco à l'initiative de Tom Waddell, un décathlonien américain qui participa aux Jeux olympiques de Mexico de 1968, les Gay Games ont, depuis, pris de l'ampleur. On attend à Chicago 14 0