Il y a moins d'un mois, éliminée dès le premier tour du tournoi indoor de Zurich, elle se disait «carbo», «vidée», sûre de déclarer forfait pour la fin de saison, finale du Masters de Los Angeles compris. On sait ce qu'il en est : après trois heures et six minutes d'une rencontre étalonnée parmi les plus excitantes de 2005, Amélie Mauresmo, 26 ans, a inscrit son nom au palmarès du tournoi créé en 1972, le plus prestigieux après les quatre rencontres du Grand Chelem. Avant elle, jamais une joueuse tricolore n'y était parvenue... surtout en prenant le dessus sur une compatriote, Mary Pierce, 30 ans (5-7, 7-6, 6-4).
Etreinte. A l'issue de leur duel, les deux complices en équipe de France de Fed Cup se sont chaleureusement enlacées et, cette fois, l'étreinte d'usage n'a pas semblé factice. Tout simplement parce que le choc purement sportif entre la puncheuse Mauresmo et la cogneuse Pierce a tenu toutes ses promesses. Dix-huit victoires pour la première, mais pas de titre majeur. Pour la seconde : deux tournois du Grand Chelem gagnés (Melbourne et Roland-Garros) mais un trou noir comme la nuit au milieu d'une carrière déjà bien avancée.
Alors... avantage à la Franco-Américaine et à sa puissance physique dans le premier set, remporté après deux fautes de coup droit de sa cadette, ce fameux coup droit d'Amélie dont la technique reste source de faiblesses. La seconde manche hésite beaucoup entre les deux adversaires. La plus jeune est toute prête de conclure mais Mary-la-ressuscitée,