Jérusalem intérim
Du Qatar au Bétar, Luis Fernandez passe d'un pays où il a eu «chaud» à une ville en ébullition, pas seulement depuis l'annonce de sa venue. Démissionnaire du club d'Al-Rayyan, où il était arrivé en juin, l'ancien international français vient poser ses valises au Bétar Jérusalem. Souriant hier lors d'une conférence de presse, Fernandez se laisse mitrailler par des dizaines d'objectifs. Quel rôle va jouer ce nouveau manager général du club le plus populaire d'Israël, déjà pourvu de deux entraîneurs ? Un club acquis en août, pour 11 millions d'euros, par Arcadi Gaydamak, milliardaire d'origine russe qui jongle avec les passeports (russe, français, israélien, angolais), et que la justice française aimerait bien entendre pour une affaire trafic d'armes vers l'Angola.
«Gaydamak n'y connaît rien en football, confie un agent de joueurs israélien. Il voulait des grands noms, on lui a parlé de Fernandez, et il a pris.» C'est un homme d'affaires franco-israélien, «ami de vingt ans» de l'ancien international français, qui a fait le lien. L'ancien coach du Paris-Saint-Germain, qui a signé un contrat d'un an renouvelable contre 600 000 euros, débarque dans un club à la réputation sulfureuse : un public connu pour son racisme.
Injustice. Gaydamak avoue ne pas être un expert en football, mais apprécie ce «phénomène social qui attire beaucoup de gens». Sans détour, il dit vouloir se servir de cette attention pour se créer «une image internationale», et pour «parler haut et cri