Genève de notre correspondant
Les footballeurs turcs se retrouvent dans l'enfer qu'ils avaient promis aux Suisses. Après les débordements et les violences survenus à l'issue du match de qualification pour la Coupe du monde qui opposait les deux équipes, mercredi soir à Istanbul, la Turquie risque de payer au prix fort son nationalisme footballistique. Le onze helvétique, après avoir arraché in extremis sa qualification (à l'avantage des buts marqués à l'extérieur) malgré une défaite 4-2, s'est retrouvé pris à partie dans les vestiaires, épilogue de troubles à répétition survenus dès son arrivée sur le sol stambouliote. Rendu «fou furieux» par les événements, le président de la Fifa Fédération internationale de football , Sepp Blatter, a ordonné hier une enquête et affirmé que des sanctions seront prises, pouvant aller jusqu'à l'exclusion de la Turquie des qualifications du Mondial 2010. Un incident qui fait tache dans le décor de la demande turque d'adhésion à l'Union européenne.
Vexations. Au vu des événements, la dureté du patron de la Fifa, de nationalité suisse, est logique. Avant de s'en prendre physiquement à l'équipe suisse, les Turcs avaient enchaîné depuis mardi les vexations et les pressions. Contrôle administratif poussé des joueurs helvétiques à l'aéroport, retard dans la livraison de leurs bagages, cordon de fans ulcérés autour de leur hôtel... Jusqu'au match où l'ire du public s'est déchaînée, après que l'arbitre a accordé aux Suisses un penalty dès la deuxièm